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Les théories et bavardages de Mau Vaise
12 décembre 2014

Les gens en festival / Partie II

N'insinuant absolument pas que vous êtes stupides, je vous fais quand même remarquer qu'il serait préférable de commencer par lire la partie I des "Gens en festival" si vous voulez comprendre l'enchaînement des articles. Mais ce n'est pas une obligation en fait, donc si vous avez envie de commencer par la partie III et de finir par la partie I: libre à vous! Merci de votre compréhension.

 

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Deuxième Cas

Le pilier de bar : En ce qui concerne cet individu, nul besoin de long paragraphe. Son objectif est de se faire payer des verres et de ne plus dépenser un « ticket buvette » de sa soirée. Il arrive à 15h sur le site, au début des premiers concerts et visse son coude au bar. Il n’en bougera plus jusqu’à 3h du matin. A noter qu’il peut côtoyer bon nombre de personnalités typiques des festivals, à son poste. Le pilier de bar n’est pas méchant, il est juste bourré. Il fait des blagues potaches « Tire sur mon doigt ! », utilise les expressions (exaspérantes) de viande saoule « C’est marée basse chez toi ! », « Manger c’est tricher », « vaut mieux un verre à moitié plein, qu’un verre à moitié vide. » et autres citations historiques. Parfois, le pilier de bar a envie de draguer car après tout il reste un être humain à part entière avec ses failles et ses désirs. Sa technique d’approche « Je te paye un verre » fonctionne jusqu’à ce que la fille ne découvre le regard vitreux, le sourire niais et la difficulté à tenir debout (heureusement qu’il y a le bar comme tuteur) du charmant jeune homme qui lui a gracieusement payé un verre. Le pilier de bar ramène rarement quelqu’un dans sa tente après les concerts à moins qu’il ne trouve son âme sœur accoudé(e) au bar un peu plus loin…Mais il n’est tout de même pas seul au bar, et non. Le bar étant un peu l’endroit central, le repère de tout le monde, du plus jeune au plus vieux. Du parfois très jeune…

Troisième Cas

Le groupe de Djeun’s : Je vais me permettre d’écrire tout ce qui va suivre en étant pleinement consciente que j’ai aussi fait partie de ce « groupe de djeuns » un jour et vous aussi, sûrement, ne soyez pas de mauvaise foi. Le premier festival c’est un peu une initiation, une découverte d’un monde totalement différent de celui du skate-park du lycée. Le « groupe de djeuns » en festival est tout excité, ce week-end pour eux, c’est un peu comme une soirée à Ibiza d’un jet-setter sous coke. C’est les vacances d’été, c’est l’insouciance, la jeunesse qui frémit sous les rayons du soleil…C’est vouloir se bourrer la gueule, fumer des oinj, crier, danser, faire des conneries, coucher avec Emilie/Sébastien qu’on convoite depuis la première ES3. Alors oui, j’avoue, j’ai déjà bu et fumé en festival et en aie sûrement subi les effets et je devrais être tolérante. Mais ce ne n’est pas possible ! Le « groupe de djeuns » est insupportable. Tout d’abord il ne s’exprimer pas en parlant mais en criant, en piaillant des onomatopées « Héééé ! », « Haaaa ! », « HOOOOO ! ». Ils portent tous des sacs eastpak avec à l’intérieur une bouteille en plastique remplie de vodka/jus d’orange, un paquet de tabac à rouler/des feuilles et un bout de shit (dégueu). Pendant les concerts, c’est ceux qui sautent dans tous les sens, bondissent sur toi, se déchaînent sur un son qu’ils ne connaissent pas. Etant donné leur âge, les trois quart des artistes qui passent en festival leur sont inconnus. Le « groupe de djeuns » vient en festival car c’est un lieu où Papa&Maman ne les surveille pas et où ils vont pouvoir se déchirer la tête, tranquille, pendant deux jours. «Jacques Dutronc, connais pas…c’est pas celui qui chante dans le port d’Amsterdam ? » « Mais nan, pas du tout, c’est celui qui fait du jazz manouche là, qui aime pas Paris…T’as vraiment aucune culture ! » En général, le « groupe de djeuns » s’assoit un peu n’importe où mais toujours en meute et en cercle. Au milieu de la foule, dans la boue, devant la scène etc., les djeuns s’approprient l’espace et pensent qu’en festival on est tous « peace et sympas », bhen oui, l’esprit festival c’est « fume des joints, embrasse tout le monde et marchons pieds nus en se tenant tous la main ». Et nan connard, t’avise pas de venir me faire une accolade parce qu’on a pas gardé les vaches ensemble ! Les « groupes de djeuns » deviennent vraiment irritants quand ils te gâchent ton moment magique en concert en traversant la foule, en te donnant des coups de sac eastpak et en plantant leur sale petit cul devant toi, qui t’es galéré à trouver une super place. Pendant tout le concert, ils discutent. Et pas du mec qui se donne sur scène, nan, de choses bien plus importantes : "Putain t’as vu Zoé a embrassé Kévin ! Je le savais. Et par contre je suis deg, Tom se rapproche trop grave de Sarah…Je les ai vu, il a passé son bras sur son épaule quand on était devant Zaz. » Et toi t’entends la vie sentimentalo-relou de ces p’tits cons mais un morceau sur deux du groupe que tu voulais absolument pas rater. Donc là, tu hésites entre en choper un pour taper sur l’autre ou te calmer et te dire que, toi aussi, un jour tu as été comme ça. Le « groupe de djeuns» a au moins la décence de venir sur le site du festival écouter deux, trois groupes. Même de loin. Parce qu’il y’en a d’autres, qui eux, se disent que c’est plus sympa de rester derrière les grilles. Et ouais, au lieu de se payer un emplacement dans un camping à Jard-sur-mer c’est quand même bien plus sympa de planter sa tente gratos dans le camping d’un festival…auquel on n’assistera pas.

 Festivalement vôtre.

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