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Les théories et bavardages de Mau Vaise
5 novembre 2014

La vie en coloc

 

(Spéciale dédicace à mes colocs)

coloc

Et bien voilà, tu fais parti d’une bonne partie de la population qui cherche un appart’. Tu es un(e) jeune étudiant(e) nouvellement arrivé(e) dans une ville qui t’es totalement inconnue. Tu es salarié, tu es en CDD (ou peut-être même en CDI), tu es au chômage (c’est pas de bol, je ferais un article sur ton cas plus tard) ou tu es en service civique (je ferais aussi un article sur ton statut!) enfin bref tu es dans une de ces situations ou une autre mais en tout cas tu cherches un logement.

Tu as toujours été habitué à vivre entouré de tes frères et sœurs avec qui tu faisais les bêtises les plus idiotes (mais tellement drôles), avec qui tu criais, dansais, chantais et avec qui tu partages maintenant des anecdotes honteuses ou héroïques. Tu es peut-être enfant unique mais tu détestes la solitude pesante qui tombe sur des pauvres petites épaules à l’idée de rentrer chez toi dans un appartement sombre et vide et sans télé. Tu as peut-être aussi envie de rencontrer du monde parce que tu connais personne à …Rennes, par exemple (chose quasiment impossible, j’en ai conscience) Enfin bref tu as commencé tes recherches de logis et tu t’es dit : « Mais pourquoi pas une coloc ? » Et tu as raison (enfin, je sais pas trop, en fait).

Il faut d’abord définir rapidement ce qu’est une colocation et je n’ai pas envie de me fouler donc je vais vous sortir la définition du dico:

"Colocation", avec un seul "l", est un nom courant qui désigne la location par plusieurs personnes d'un bâtiment ou d'un appartement. »

Selon une définition (bien trop simpliste à mon goût) voilà ce qu’est une colocation.

En vrai, une colocation c’est bien sûr partager une location à plusieurs mais j’irais plus loin en disant que ce serait presque une communauté soudée par des liens indéfectibles des joies de la vie quotidienne, de blagues potaches et de disputes pour savoir qui passera la serpillère. C’est comme une seconde famille qu’on intègre, mais en étant majeur dès le début.

On choisit la coloc avec des gens qu’on connait déjà amis, famille, collègues, le/la stagiaire du bureau (bon ça, c’est un peu bizarre quand même) ou bien avec des inconnus et je pointerais particulièrement du doigt ce type de colocation.

Tout d’abord, on passe par l’entrevue avec le ou les colocs, on visite timidement l’appartement en faisant semblant de tout inspecter de fond en comble (et de trop s’y connaître en état des lieux: "Vous êtes sûrs que ce grille-pain est aux normes?") alors qu’en fait on veut juste savoir si les colocs sont cools (c'est-à-dire: s'ils font la fête et nt des potes célibataires) et que l’année passée avec eux le sera aussi (c'est-à-dire: faire la fête rencontrer les dits potes célibataires). Puis, on se décide à dire « oui » à cet appart et en signant le fameux bail on s’engage à vivre en collectivité avec ces inconnus que l’on a choisis au feeling. S’en suit l’emménagement, les cartons à trimballer dans l’escalier (ou l’ascenseur pour les plus feignants…Chanceux, je voulais dire). On prend ses marques dans sa chambre que l’on aménage petit à petit et puis on tâtonne un peu dans les pièces communes au départ. Etre à l’aise les premiers jours est parfois difficile, on fait le moins de bruit possible, on reste dans sa chambre et on lance un « salut » timide à ses colocs quand on a le malheur de les croiser.

Puis, le temps fait son œuvre. En mettant à la machine les caleçons et culottes des uns et des autres, on se rend compte qu’une certaine intimité nous lie finalement (peut-être pas la meilleure, dans ce cas là, d'ailleurs). On se décide à manger ensemble parce que c’est quand même plus sympa de faire un gros plat de pâtes carbo pour quatre plutôt que de manger un « pâtes au beurre/jambon » tout seul dans la cuisine, face au mur.

L’aménagement de la vie quotidienne varie en fonction des colocations : il y a ceux qui divisent le frigo en quatre, cinq ou six étages et personne ne doit empiéter sur les frontières de l’autre. Le moindre légume qui oserait transgresser cette règle se verrait être le fruit d’une bataille sans vergogne pour découvrir à quelle zone il appartient vraiment. Et puis, il y a les autres colocs (plus flemmards peut-être. Ou plus solidaires.) qui préfèrent que le frigo soit à tout le monde ainsi que tout ce qu’il contient, et tout ce que l’on trouve dans les placards aussi. Ce partage s’arrête bien évidemment à l’entrée de la chambre de chaque coloc (on va peut-être pas partager nos chaussettes ou notre CD de Maître Gims, non plus. Nan, surtout pas. Chacun son régime musical et nos oreilles seront préservées).

En ce qui concerne le ménage, dans un premier cas, chacun met la main à la pâte (ou plutôt au balai…éclats de rire) et chaque coloc prend l’initiative de faire le ménage « Tiens, je ne sais vraiment pas quoi faire un dimanche après-midi -alors que je pourrais glander comme un gros tas dans mon lit- si je faisais le ménage ? ». Dans un deuxième cas, un planning militaire est mis en place et chaque colocataire a une tâche à réaliser durant la semaine : sortir les poubelles (« dégueu ! »), passer le balai+la serpillère (le combo bien chiant), faire la vaisselle (si le logement n’est pas équipé de l’électroménager indispensable à une coloc j’ai nommé : le lave-vaisselle).

En dehors de toutes ces choses à mettre au clair dès le départ avec ces futurs colocataires, il y a bien sûr les bons moments (et les mauvais parfois, et oui, tout n’est pas rose au pays de la coloc’). On se raconte notre journée dans la cuisine en préparant la bouffe, on se raconte nos vies persos tard le soir en fumant une cigarette. On commence les batailles de bouffe, les joutes verbales et les petits mots en fourbe sur le tableau de l’entrée. Et puis parfois c’est pratique d’avoir des colocs quand ils ont des compétences bien précises (« Mon coloc est cuisiner dans un resto trois étoiles…bon j’ai pris dix kilos depuis le début de l’année mais qu’est-ce qu’on bouffe bien ! »). Il y a donc les colocs pratiques, les colocs avec qui bavarder, les colocs qui deviennent des amis (voire plus si l’aventure vous tente…), les colocs qui étaient des amis et qui ne le sont plus après (et oui, c’est possible. Tu rêves de faire une coloc avec ta meilleure amie ? Penses-tu supporter sa manie de se curer les dents avec la lame du couteau ? Sa manie régulière de ne pas te prévenir qu’il y a Jordan, Brendan, Jean-Marc et j’en passe…qui viennent « dormir » tous les week-ends juste à côté de ta chambre ? Et... sa manie d'écouter Maître Gims, m'enfin!). Bon, des fois ta meilleure amie, elle est vraiment cool et la vie quotidienne ensemble se passe super bien, avec une simplicité inquiétante (« ça se trouve on est sœurs, en fait ? et on nous l’a jamais dit ! »)

Il y a une foultitude de colocs avec qui on peut vivre et le tout est de savoir s’adapter et réussir à faire des concessions. Un peu comme dans un couple en fait. Une coloc, je dirais que c’est comme une famille qu’on a choisi, et on a donc plus le droit de dire (« J’ai pas choisi d’avoir un frère fan de tunning et qui sait cuisine que des raviolis ») car dans ce cas là on a choisi de subir ça. (Oui le tunning ça se subit, oui). Et parfois, Coloc 3 est de mauvaise humeur ou Coloc 4 a fini le pot de Nutella ("Malheureux, je te hanterais nuit et jour jusqu'à ce que tu répares ton énorme faute!"), que coloc 2 monopolise la douche alors que tu as rendez-vous dans 20 minutes et que le bus passe dans 10 minutes (ce qui laisse effectivement un cours laps de temps pour se préparer); ce sont les aléas de la vie en collectivité.

Cela dit, la coloc moi je l’ai choisie et je ne regrette pas du tout de pouvoir rentrer chez moi et être tranquille dans ma chambre. Mais aussi de rentrer chez nous, et de retrouver mes colocs. Ça fait vraiment du bien de pouvoir juste lâcher à quelqu’un « J’ai passé une journée de merde, je me suis trop fait chier ! Et toi ? »

 Ami(e)s, à la recherche d’un logement, foncez sur appartager.com et trouvez-vous immédiatement la coloc de vos rêves, vous ne regretterez pas !

Et vous, la coloc, vous la vivez comment?

 

Colocatairement vôtre !

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